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Quelles prévisions pour 2021 ? – Entretien avec Marc Hallaert

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Luxembourg, Décembre 17, 2020 – Nous avons organisé un entretien avec Marc Hallaert. Marc est Managing Director chez BCO Aviation, le spécialiste du Marquage adhésif et de Communication visuelle pour Aviation. Il a pris de son temps pour partager son point de vue sur l’année écoulée et le futur de l’entreprise.

Interviewer : Bonjour Marc Hallaert, tout d’abord, comment cela se passe-t-il en ce moment chez BCO Aviation ?

Marc Hallaert : Bien ! Nous sommes en décembre et nous avons commencé à tirer le bilan de l’année écoulée. Nous avons su nous montrer réactifs et nous nous sommes très vite adaptés à la situation en retravaillant nos procédures, nos méthodes de travail et notre portefeuille de produits.

Du coté des bonnes nouvelles, nous avons obtenu récemment le Label « Made In Luxembourg » délivré par la chambre de Commerce du Luxembourg. Nous sommes donc fiers de pouvoir mettre en avant ce gage de qualité auprès de nos clients.

Quels ont été les changements dans votre manière de travailler depuis le début de l’épidémie COVID-19 ?

Marc Hallaert : La sécurité des employés est très importante, c’est pourquoi il y a des rotations qui se font dans les bureaux. Une partie de l’équipe travaille « en remote » pendant que l’autre reste disponible dans nos bâtiments ou se déplace sur le terrain. Ça réduit donc les contacts. Nous avons eu de la chance, car cette mise en place a pu se faire assez rapidement, car notre personnel était déjà équipé du matériel et des logiciels nécessaires. On travaillait également déjà sur un système interne en Cloud. Nous avions donc tout ce qu’il fallait pour travailler sereinement dès que les premières mesures ont été annoncées par les gouvernements au printemps dernier.

Comment ont changés les priorités des projets, quels sont ceux qui sont devenus les plus importants ?

Marc Hallaert : Pour commencer, au printemps, nous avons constaté une augmentation des demandes d’immatriculation d’avions. Il y a eu beaucoup de changements d’appareils au sein des opérateurs. On s’est alors chargé de marquer ces derniers. Nos solutions adhésives permettent en effet une flexibilité « phase-in/phase-out » beaucoup plus rapide, abordable financièrement, et durable qu’avec un marquage en cabine de peinture.

Dans le même temps, il est évident que nous avons aussi été confrontés à de nombreux projets mis en stand-by. D’un côté, certains gros clients historiques de BCO ont gelé des projets qui étaient sur le feu. D’un autre côté, certaines compagnies comme Luxair font au contraire beaucoup de communication en ce moment pour mettre en avant la compagnie ainsi que d’assurer la sécurité des passagers. Deux avions, un B737-800 et un DHC-8 Q400 ont par exemple été chacun équipés d’une décoration extérieure ainsi que divers produits cabine tel que des stickers QR codes, des safety-cards sur tablettes, des têtières, des protections antibactériennes. Ce fut donc une campagne globale, intégrée. Cela permet donc in fine, de réduire l’empreinte carbone en évitant les consommables jetables comme le magazine de bord ou les safety-cards traditionnelles.

L’année écoulée vous a-t-elle permis de saisir de nouvelles opportunités ?

Marc Hallaert : Oui, des nouveaux produits cabines comme les stickers permettant de réduire le nombre de consommables nous ont permis d’accélérer le développement de produits servant à protéger le personnel et les passagers des avions. D’autres équipements relatifs ont également été développés, comme les marquages « COVID » destinés aux bâtiments industriels, aux centres administratifs des compagnies, aux aéroports, etc.

Comment voyez-vous les prévisions à court et à long terme ?

Marc Hallaert : Dans un premier temps, à court terme, je ne pense pas qu’il va y avoir beaucoup de changement, 2021 va être très similaire à 2020 selon moi. Le virus sera toujours présent malgré les vaccins et les compagnies ne pourront pas voler comme avant. BCO Aviation reste donc présent en mettant tout en œuvre pour aider ces compagnies à redonner confiance aux passagers, et ceci toujours en réduisant leur empreinte carbone.

Et tout ceci pourrait durer jusque fin 2022. Pour le long terme, la situation ne sera de retour comme avant que vers 2027. Il va falloir du temps pour que tous les acteurs aériens reprennent leur activité normale.

Comment les projets vont-ils changer ?

Marc Hallaert : Concernant les différents projets, nous mettons en place ce qu’il faut pour travailler avec les compagnies de leasing car ces dernières sont encore très actives. En raison de la diminution des liquidités des compagnies aériennes, ces dernières ne sont plus capables d’opérer les avions elles-mêmes, et donc travaillent beaucoup avec les lessors.

De plus, les compagnies low-cost commencent à revoir leurs fournisseurs et s’intéressent de plus en plus aux entreprises ayant une plus grande rapidité de réaction. BCO Aviation se montre donc plus que présent pour démontrer ses capacités de gestion de projets. Et pour améliorer encore plus cette rapidité de réaction, nous travaillons sur le EASA PART21J. Ceci nous permettra de devenir DOA et donc de pouvoir rédiger nous-mêmes les certifications qui accompagnent nos productions de vinyles.

Grâce à notre qualité qui ne cesse de s’améliorer, nous sommes en cours de référencement chez certains constructeurs d’avions, ceci présente donc une opportunité intéressante pour le long terme, notamment grâce à nos connexions à Toulouse et en Asie.

Comment BCO Aviation compte-t-il reprendre son travail lorsque l’épidémie sera terminée ? La manière de travailler sera-t-elle la même qu’avant l’épidémie ou certaines méthodes vont rester ?

Marc Hallaert : BCO assure un service normal depuis ses bureaux au Luxembourg, et nous faisons en sorte de rester rapide, que ce soit au niveau de la gestion de projet ou au niveau de la livraison pour nos clients. Tout est donc prêt pour une reprise de qualité et efficace.

En plus de cela, nous avons mis en place un réseau de représentants à l’étranger. Plusieurs pays, en grande partie en Asie, sont déjà en phase de déconfinement et ont donc une demande grandissante. Le fait d’avoir des connexions avec ces pays permet de gagner des parts de marché dans une région du monde où nous étions peu présents avant cette crise sanitaire.

Comment vous êtes-vous adapté sans la participation aux salons et sans les déplacements habituels ?

Marc Hallaert : Nous avons essayé différents salons virtuels, mais malheureusement ils ne sont pas aussi intéressants que les salons en présentiel. Il est beaucoup plus compliqué de communiquer avec les représentants et les participants. Il y a des choses qui se disent et qui se font beaucoup plus facilement lorsqu’on entre en contact directement avec les gens.

Au niveau des déplacements, ces derniers sont plus que réduits. Même si les coûts liés à ces derniers diminuent, cela reste négatif car ça entraine une réduction des revenus, car un Salon bien préparé rapporte plus que ce qu’il ne coûte. D’ailleurs, nous venons d’apprendre que le salon du Bourget était annulé en 2021.

Un mot pour conclure ?

Marc Hallaert : Je pense que les entreprises et les compagnies qui innovent et sortent de leur zone de confort parviendrons à faire face et à progresser. Il est évident qu’il n’est pas simple de rester solide dans pareille situation, mais chez BCO nous essayons au mieux d’apporter des solutions à nos partenaires et de garder nos équipes motivées.

(© Text and Pictures credits: BCO Aviation)